Cycle

Selon certains économistes - aussi bien orthodoxes que keynésiens ou marxistes - l'économie capitaliste vit des cycles, elle passe par des phases successives de production qui se succèdent selon un ordre invariable. C'est ce qu'on appelle des cycles.

Nous avons une première phase de production dans laquelle le capital s'accumule, les propriétaires d'usine dépensent, les salaires sont poussés vers le haut par la demande de main d’œuvre d'entreprise en pleine expansion.

Ensuite, face à la concurrence, les propriétaires d'usine vont investir pour produire davantage de biens et de services par unité de temps. Le capital investi se tournera alors vers le 'travail mort', vers l'investissement dans l'outil, au détriment du 'travail vivant', des salaires.

Le rapport entre le capital fixe, C, les outils de production et le capital vivant V, les salaires, c'est ce qu'on appelle la structure organique du capital. Sur le long terme, la concurrence a tendance à modifier cette structure organique en réduisant la part des salaires, du capital vivant.

Comme les salaires sont dépensés, leur compression au niveau macro-économique contracte la demande. Moins de demande pour une production inchangée provoque une crise de surproduction.

Il y alors effondrement du système, crise. La crise est surmontée par des guerres, de l'investissement public ou de l'investissement social. De toute façon, une crise sera toujours surmontée, dans le cycle capitaliste, par le salaire.

Une fois les salaires relancés, la machine reprend. Sous la pression de la demande, on se met à produire, pour produire, on embauche, pour arriver à trouver des employés, on augmente les salaires. Tout ceci soutient l'activité et permet au capital de s'accumuler à nouveau, etc.