Potlatch

Le potlatch était pratiqué par les Amérindiens aux États-Unis et au Canada.

Il s'agissait d'échanges de dons rituels. Plus on donnait, plus on acquérait un statut social important.

L'arrivée des marchandises européennes a provoqué une inflation dans les biens offerts lors de ces cérémonies rituelles collectives.

Certains groupes comme les Kwakwaka'wakw, utilisaient le potlatch comme une arène dans laquelle les compétitions de statuts, d'importance de don faisaient rage.

Parfois, la compétition du potlatch amenait les participants à détruire les biens offerts ou ceux qu'ils allaient offrir.

Cette pratique fut interdite car elle empêchait toute accumulation.

On peut voir le potlatch sous deux aspects:

- il est toujours à l’œuvre sous la forme de consommation ostentatoire, somptuaire et est alors l'apanage d'une élite économique. Les classes moyennes, leurs vêtements de marque, leurs dressings, leurs Bongo et leurs grosses voitures témoignent néanmoins toujours de leur statut, de leur attachement à la société par ce type de comportement sauf que, contrairement au potlatch amérindien, le don a été remplacé par l'ostentation, il n'y a pas de destruction de valeur, de biens mais exhibition d'un niveau social et, surtout, il n'y a pas d'affirmation de l'importance sociale par le don

- il ne suffit plus à contrecarrer les formes d'accumulation de la propriété lucrative. Ceci s'explique parce que cette accumulation ne concerne pas le seul travail de celui ou celle qui commet le potlatch mais concerne aussi bien les employés dont il a extrait du profit.