Contrat à terme

Le contrat à terme est un produit financier. Selon la définition de Wikipédia,
Un contrat à terme (futures en anglais) est un engagement ferme de livraison standardisé, dont les caractéristiques sont connues à l'avance, portant sur :
Dans les contrats à terme, il ne s'agit pas d'acheter un produit financier, un titre, un actif mais il s'agit de s'engager à acheter ce qu'il vaudra à un moment donné à une valeur donnée.

On peut ensuite revendre les contrats à terme comme des "titres sur les titres" sur le marché secondaire. Les obligations d'État, les dettes privées titrisées font l'objet de contrats à terme.

Les contrats à terme constituent l'essentiel des échanges financiers du monde. Il s'agit de produits hautement spéculatifs qui permettent de hauts profits rapides.

Les contrats à terme contraignent à tenir un rendement, un taux de profit plus élevé, ce qui augmente mécaniquement le taux d'exploitation et le surtravail.

Concrètement, les produits hautement techniques que sont les contrats à termes, les produits dérivés, contribuent à pourrir le monde de l'emploi, la nécessité de plus-value rapide, la nécessité d'aller vite pour gagner de l'argent.

Voici quelques uns des contrats à terme les plus prisés.
  • Produits dérivés

Les produits dérivés sont un type de contrat à terme particulier. Ils ne nécessitent l'apport d'aucun capital puisqu'il s'agit de promesses d'achat ou de vente à terme. Comme les définit Wikipédia,
Un produit dérivé ou contrat dérivé ou encore derivative product est un instrument financier (IAS 39) :
  • dont la valeur fluctue en fonction de l'évolution du taux ou du prix d'un produit appelé sous-jacent ;
  • qui ne requiert aucun placement net initial ou peu significatif ;
  • dont le règlement s'effectue à une date future.
Il s'agit d'un contrat entre deux parties, un acheteur et un vendeur, qui fixe des flux financiers futurs fondés sur ceux d'un actif sous-jacent, réel ou théorique, généralement financier.
Le règlement s'effectuant dans une date future, ces produits sont également des produits hautement spéculatifs. Même s'il n'y a pas de lien direct entre l'actif sous-jacent et les produits dérivés, ceux-ci ont de l'influence sur les investisseurs qui se comportent de manière prédatrice afin de consolider les valeurs desdits actifs et empocher la mise des paris que constituent les produits dérivés.

Les produits dérivés fonctionnent comme des mises, comme des paris sur n'importe quoi. Ils ont le même effet que les paris de tiercé sur les chevaux. Ils induisent une corruption chez les jockets, la tentation de triche et, surtout, le risque de dopage des chevaux. Mais les chevaux, in fine, ce sont des travailleurs, des collectifs de travail, des pays, des usines, etc.

  • Stock Options

Les stock options sont une forme de rémunération des travailleurs. Les employeurs les paient en produits dérivés sur les actions de leur entreprise. Le travailleur est mis en situation d'avoir intérêt à ce que sa compagnie fasse un maximum de profits, à l'instar d'un actionnaire, mais il est soumis aux aléas du marché - sauf à revendre ses stock options en douce.

  • Titrisation

 La titrisation consiste dans le fait de mettre une série d'avoirs, d'actifs ensemble et de les revendre sous forme de titres. Selon Wikipédia,
La titrisation (securitization en anglais) est une technique financière qui consiste classiquement à transférer à des investisseurs des actifs financiers tels que des créances (par exemple des factures émises non soldées, ou des prêts en cours), en transformant ces créances, par le passage à travers une société ad hoc, en titres financiers émis sur le marché des capitaux.
Une telle titrisation s'opère en regroupant un portefeuille (c'est-à-dire un lot) de créances de nature similaire (prêts immobiliers, prêts à la consommation, factures mono-thématique...) que l'on cède alors à une structure ad hoc (société, fonds ou trust) qui en finance le prix d'achat en plaçant des titres auprès d'investisseurs. Les titres (obligations, billets de trésorerie...) représentent chacun une fraction du portefeuille de créances titrisées et donnent le droit aux investisseurs de recevoir les paiements des créances (par exemple quand les factures sont payées, ou quand les prêts immobiliers versent des mensualités) sous forme d'intérêts et de remboursement de principal.
La titrisation a techniquement permis les fameux prêt à taux d'intérêt variables, les subprimes. Comme les détenteurs des titres correspondant aux prêts hypothécaires pourris exigent un fort retour sur investissement, les taux d'intérêt des emprunteurs s'envolent pour les payer. Comme les prêteurs avaient intérêt à cette crise, ils ont prêté à n'importe qui, notamment dans les prêts qu'on a nommé NINJA (no income, no job or asset - à des gens sans revenu, sans travail et sans avoirs). La titrisation des prêts immobiliers a généré la crise des subprimes, a contribué au déclassement de la classe des travailleurs américaines (ce ne sont pas les seuls sur la liste des subprimes) et à l'accentuation de l'aiguillon de la nécessité dans ce pays.

  • Leverage buy out

Il s'agit de racheter en empruntant. L'acheteur possède une fraction de la somme nécessaire au rachat et "se paie sur la bête" en prélevant les intérêts sur le tout qui payeront l'achat. J'achète avec 10 millions quelque chose qui vaut 100 millions. Avec les 15% de taux de profit annuels, je me paie et rembourse mon emprunt technique, mon achat à effet de levier.

Ce type de financement oblige l'entreprise achetée à crédit, en quelque sorte, à des rendements très élevés, à un taux de surtravail, à un taux d'exploitation et à un taux de profit très élevés. Ceci dégrade les conditions de travail, oblige l'entreprise à une rentabilité accrue, ce qui la contraint parfois à la délocalisation et, toujours, à la compression du personnel.

Wikipédia définit (assez mal) les LBO comme
Un LBO ou achat à effet de levier (AEL), acquisition par emprunt1, rachat d'entreprise par endettement1 ou encore prise de contrôle par emprunt2 (anglais : leveraged buy-out) (LBO), est une technique financière parfois utilisée pour acheter une entreprise.
L'AEL ou « LBO » consiste pour une société holding à financer tout ou partie du rachat d'une entreprise en ayant recours à l'endettement bancaire ou obligataire remboursable par la société achetée, ce qui permet d'augmenter la rentabilité des capitaux propres. La dette d'acquisition, bancaire ou non, est remboursée par une ponction plus importante sur les flux de trésorerie de la société achetée3.