Knout (кнут)

Selon Wikipédia:
Les knouts russes sont faits de différentes manières :
  • soit il s’agit d’un fouet long de 40 cm, avec un manche de 25 cm ; une seconde lanière lui est reliée par un anneau de métal ; à la seconde lanière sont attachées, également par un anneau, plusieurs autres lanières plus courtes se terminant par des crochets en forme de bec ;

  • soit ils sont faits de plusieurs lanières de cuirs tressés avec du fil, dont les extrémités sont laissées libres, comme pour un chat à neuf queues ;

  • la variante dite grand knout est faite d’un manche de 60 cm, avec une lanière de cuir longue d’un mètre vingt, reliée par un anneau de laiton ou de cuivre à une autre large bande, longue de 60 cm, et se terminant par un nœud ; il était imbibé de lait et séché au soleil pour le rendre plus dur.
En Russie, le knout servait à fouetter, comme châtiment corporel des criminels et des opposants politiques. Pierre le Grand est traditionnellement accusé d'avoir donné le knout à son fils Alexis. Sans que l'on sache s'il l'a fait lui-même, il est acquis que le garçon a été battu à mort.
Source: Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=813307


Le condamné est attaché et reçoit le knout sur le dos. Une condamnation à cent ou cent-vingts coups de knout était équivalente à la peine de mort. Mais peu de condamnés survivaient jusqu’à la fin de la peine : une vingtaine de coups suffisaient à mutiler ; avec le grand knout, vingt coups pouvaient suffire à tuer.

Le bourreau était habituellement un criminel qui avait suivi une période de probation et une formation, et qui avait bénéficié d’une réduction de peine pour ses services de torture.
Cet instrument était utilisé dans une société pré-capitaliste pour punir les dissidents politiques par des bourreaux eux-mêmes repris de justice.

En fait, l'usage du knout est toujours courant dans les entreprises sous des formes modernisées:

- des instruments d'évaluation et de management déterminent les personnes à sanctionner. Ces personnes sont torturées par des DRH sans scrupules, par des gens qui trouvent parfaitement normal de sacrifier les principes éthiques les plus élémentaires à l'entreprise

- les employés sont en permanence sous la menace de la sanction.

- les sanctions entreprenariales qui tiennent lieu de knout sont
  • la privation d'activité et de salaire par le chômage (risques multiples, voir l'article sur le chômage)
  • la diminution du salaire (risque de marginalisation sociale)
  • la mise au placard (risque de dépression et de bore-out)
  • le blâme public
  • le harcèlement professionnel ou sexuel (risque de dépression)
  • l'excès de charge professionnelle (risque de burn-out
Comme le knout, certaines sanctions dans l'entreprise entraînent des risques mortels pour les producteurs et les productrices.