Empire romain - la restauration d'Auguste

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La restauration d'Auguste (27 BC-14 AD)

L'instauration de l'empire correspond à une personnification du pouvoir. Ce sont des élites hostiles aux intérêts du peuple que le peuple va porter, emmené par des prébendes et par de ronflants discours sur la spécificité nationale et le danger de l'étranger.

Celui qui établit l'Empire eut une politique qu'il faudrait qualifier de conservatrice. Maintien et renforcement des classes sociales, militarisation des confins de l'Empire - paix maintenue par un effort militaire constant - et appui sur les classes moyennes urbaines.

L'Empire connaît la prospérité alors. L'empereur dispose des biens de l'État à sa guise. Il s'en sert pour nourrir et divertir le prolétariat urbain.

Les hommes d'affaire sont en concurrence sans que l'État n'intervienne. Les impôts prélevés par l'État demeurent faibles. Libéralisme, propriété privée des terres, spéculation sans intervention de l'État.

La classe aristocratique sénatoriale a été fort touchée par les guerres civiles alors que la bourgeoisie urbaine n'en a presque pas été affectée.

Au niveau agricole, mélange de petites propriétés exploitées par des tenanciers et par des coloni, des employés agricoles, et de latifundia, de grandes propriétés, exploitées scientifiquement pour des produits destinés à la vente par des esclaves. Les paysans en tant que tels disparaissent d'Italie.

Avec la pacification et la multiplication de voies commerciales sûres, le commerce prend son essor mais il demeure confiné au luxe et n'a que peu d'influence sur l'économie globale impériale: huile d'olive et vin d'Italie; vêtements de lin et papyrus d'Égypte; laine d'Asie Mineure, de Gaule et d'Italie; orfèvrerie d'Alexandrie; produits manufacturés d'Italie. Rome prend une importance économique gigantesque, soutenue par la demande italienne - et les tributs que les provinces payaient à Rome, même si les exportations italiennes couvraient l'essentiel de ses importations.

Le règne d'Auguste voit émerger un libéralisme économique doublé d'une militarisation des instances politiques.