Comme le temps appartient à Dieu, l'humain est dépositaire, récipiendaire de ce don.
Et comme
la vente d'objets sacrés, d'objets divins, fait l'objet d'une
condamnation sans équivoque de la part de l'Église catholique (notamment
au deuxième concile de Latran en 1139, même si l'Église s'est montrée à
l'occasion souple sur ses propres pratiques en la matière).
Ergo la vente de temps, propriété de Dieu, est un péché de simonie.
Or, l'emploi rémunère l'humain qui remplit le poste de travail par unité de temps. Il s'agit donc d'une vente de temps.
Donc, et je m'en tiendrai là, l'emploi est un péché de simonie.
L'employeur se rend coupable de ce péché puisqu'il achète (et revend avec
bénéfice, se rendant coupable d'usure) cette œuvre sacrée qu'est le
temps.
Seule la qualification de l'employé permet la rémunération en dehors du temps.
L'usure ou les dividendes sont une vente de temps et sont condamnables en tant que simonie également.
Au-delà
de ces considérations théologiques, nous voulons protéger, préserver,
cultiver le temps humain comme une valeur inaliénable, le défendre
contre les attaques du temps productif, du temps mercantile, du temps
soi-disant utile.
Nous voulons défendre le temps de
vivre, le temps de la vie contre les adorateurs du veau d'or, les
tenants de la 'compétitivité', du profit et autres fadaises qui
confondent lucre et créativité.