Le terme de Kaiseki (懐石) désigne aussi bien
- les petits plats japonais servis traditionnellement, à la façon des mezzés grecs
- le savoir faire, les compétences et les qualifications utiles à leur réalisation.
Dans ce concept, ce qui nous intéresse pour comprendre l'emploi, ce n'est pas tant ce à quoi il renvoie mais bien plutôt au fait qu'il renvoie à deux choses différentes.
La dualité de ce concept éclaire la notion de travail concret. Ce qu'on réalise en travail concret, ce sont des objets concrets, à l'instar de ces petits plats japonais et, ce qu'il faut pour réaliser du travail concret, c'est du savoir-faire, de la qualification et des compétences.
Pour autant, le Kaiseki (懐石) ne dit rien du travail abstrait, du prix économique des petits plats, du marché qui va déterminer ces prix, de la violence sociale à l'oeuvre entre l'employé-cuisinier et l'employeur, entre les producteurs et les investisseurs, etc. Le concept tourne autour autour du travail concret uniquement et dit des choses sur la réalité mais ne dit rien ni sur l'économique, ni sur la violence sociale à l'oeuvre dans le processus de fabrication de ces petits plats.