Mots fourre-tout qui permettent de
- restituer une infime partie de la valeur ajoutée produite par les producteurs à ceux à qui elle a été volée
- donner une bonne conscience aux propriétaires-voleurs de temps et de ressources, de donner une légitimité à leur patrimoine, à leur revenu
de pratiquer du charity business, de l'évergétisme.
La solidarité ou la charité sont le fait des riches envers les pauvres, des Européens envers les pays du tiers monde, des personnes en bonne santé envers les malades, etc. Jamais, elles ne peuvent être le fait des personnes âgées qui gardent les enfants ou qui ont construit les autoroutes présentes, des mineurs exploités du tiers monde ou des agriculteurs chassés de leurs terres par les compagnies occidentales au profit d'actionnaires (sûrement très charitables).
Elle permet donc aux privilégiés de vivre leurs privilèges en bonne conscience.
Nous nous battons pour la justice et le droit, en aucun cas pour la charité ni même la solidarité. Nous ne demandons pas une pièce jaune, une commisération quelconque mais nous voulons faire valoir nos droits sur la valeur que nous créons dans et hors de l'emploi, nous entendons reconnaître et faire reconnaître la valeur d'usage et la valeur économique que nous produisons. Ni plus, ni moins. Nous ne voulons pas être aidés, nous voulons cesser d'être spoliés de nos propriétés d'usage, de notre richesse et de notre temps par les propriétaires lucratifs.