- Coût financier
Les médias dominants parlent abusivement de coût du travail. Cela n'a pas de sens car c'est le temps de travail dans l'emploi qui génère la valeur in fine - le travail n'est pas un coût, c'est ce qui génère toute valeur économique d'échange. Les entreprises sont en concurrence entre elles et ne peuvent percevoir de dividendes que sur la valeur ajoutée créée par les producteurs. La valeur ajoutée sera fonction in fine des salaires versés soit aux travailleurs, soit aux fournisseurs (c'est-à-dire à leurs travailleurs) ou aux dividendes des divers propriétaires de l'entreprise ou de ses fournisseurs - cette dernière part aura une tendance à diminuer sous l'effet de la concurrence. Pour contrecarrer cette tendance, les propriétaires vont faire la guerre au salaire en utilisant la compétitivité.
Ce n'est donc pas le travail qui est un coût à l'entreprise mais ce sont les propriétaires de l'entreprise qui ponctionnent une partie de la valeur créée par les producteurs. Ce sont donc les propriétaires de l'entreprise qui, par le biais de leurs dividendes, pompent une partie de la valeur créée et constituent bel et bien un coût pour les travailleurs.
Le travail productif se passe aisément de la présence des actionnaires, des créanciers ou des banquiers-propriétaires.
Le but des discours médiatiques sur le coût du travail est de légitimer la guerre aux salaires, la guerre contre le droit social. Ils vont notamment stigmatiser les salariés les plus fragiles, les moins bien rémunérés (les pauvres, les chômeurs, les retraités, les malades, les précaires, etc.) comme parasites en parlant de leur coût. Rappelons qu'un parasite est un organisme qui en occupe un autre sans qu'il ne s'en rende compte. Une définition qui colle infiniment mieux aux comportements des actionnaires.
Selon nos chiffres, en Belgique (voir ici), les parasites-propriétaires captent plus de 30% de la richesse produite alors que les chômeurs créent la valeur de leur chômage (voir ici), soit moins de 2% de la richesse produite.
- Autres coûts
Un choix peut impliquer un coût. Il s'agit alors d'un espace de liberté dans lequel l'acteur peut assumer une décision, le coût d'une décision en tant que personne. Ce type de coût n'est pas envisageable pour une entreprise à moins que ...
- le système de décision et l'économique aient été démocratisés
- les décideurs soient les payeurs, que le poids de la décision puisse être assumé par ceux qui la prennent
- le lucre n'intervienne pas dans la décision.