- La consommation
Le prix détermine ce qu'il peut acheter avec son salaire, il en fonde la valeur. Si l'inflation mange les salaires - comme ce fut le cas dans les années 40 - le travailleur doit demander une augmentation de salaire pour conserver le même niveau de vie.
- La production
Pour autant, dans la mesure où les salaires suivent les prix, le travailleurs n'a pas nécessairement intérêt à des politiques anti-inflationnistes, à des politiques de maintien des prix: elles génèrent un chômage de masse et, inversement, le chômage de masse permet le maintien des prix, il empêche l'inflation (c'est le principe du NAIRU).
Mais, d'un autre côté, le salaire est une des composantes du prix. Dans le prix d'une marchandise, nous avons
- - les frais (achat de matières premières, transport, énergie ...), ce que les comptables appellent les consommations intermédiaires
- - les salaires socialisés (par l'impôt et par la cotisation sociale) réalisés par les récipiendaires de la sécurité sociale et par les fonctionnaires. Cette partie du prix est réalisée de manière non capitaliste (voir ici)
- - les salaires individuels
- - les dividendes des propriétaires lucratifs
- - les investissements
- - les profits, éventuellement distribués aux créanciers (qu'on peut à bon droit considérer comme des propriétaires lucratifs également)
L'ensemble de ces éléments forme le prix.
La concurrence entre compétiteurs porte sur les seuls prix.
Comme les propriétaires lucratifs ont le monopole de la décision, s'ils sont confrontés à la concurrence, ils auront tendance à baisser les parties du prix qui ne les affectent pas, à baisser, notamment, la part des salaires (individuels ou sociaux).