- Financement
La sécurité sociale au Danemark s'inscrit dans un modèle beveridgien: les prestations sont essentiellement financées par l'impôt même si les droits de certaines prestations sont liés à des cotisations versées par l'employeur. Comme aux États-Unis, le droit au prestation est lié à l'existence d'un employeur ... qui ne paie pas ces prestations. Le chômage fonctionne selon le modèle dit de la boîte à chaussure (qui peut cotiser ouvre des droits proportionnels à ses cotisations, comme s'il les mettait dans une boîte à chaussure).
Les travailleurs versent 8% de leur salaire à un fonds du marché du travail (le arbejdsmarkedsbidrag) qui, sinon, est intégralement financé par l'impôt.
Comme l'impôt finance la sécurité sociale sur un modèle national, les droits des non-salariés sont proches des droits des salariés même si les cotisations salariales augmentent les droits spécifiques.
- Prestations du fonds du marché du travail
La sécurité sociale salariés au Danemark indemnise
- les indemnités journalières au-delà de la période prise en charge par l'employeur
- une partie de la pension d'invalidité
- une partie des indemnités de chômage à la charge de l'État, notamment les prestations de préretraite.
En matière d'assurance accidents du travail et maladies professionnelles, l'employeur cotise auprès des caisses d'assurance privées agréées. Les primes varient en fonction du risque assuré.
L'adhésion à l'assurance chômage étant facultative, le travailleur salarié peut choisir de s'assurer auprès d'une caisse chômage (a-kasse) agréée par l'Etat. Il choisit entre une caisse d'assurance chômage interdisciplinaire et une caisse d'assurance spécifique à un secteur professionnel. Les assurés paient une cotisation forfaitaire fixée annuellement et individuellement par les différentes caisses de chômage.
Enfin au titre des pensions complémentaires liées au travail (pensions ATP) qui sont obligatoires, une cotisation mensuelle entre 90 couronnes (12€) et 270 couronnes (36€) est due pour chaque travailleur âgé de 16 ans ou plus qui exerce une activité salariée pendant au moins 39 heures par mois. Il existe également une obligation de cotisation pour le salarié qui travaille 9 heures minimum par semaine ou 18 heures minimum par période de 14 jours. Le taux de cotisation diffère en fonction des différentes conventions salariales. Dans tous les cas, la cotisation est versée pour 1/3 par le salarié et pour 2/3 par l'employeur. (Je cite, source: Cleiss, ici)L'indemnisation des soins de santé, l'assurance invalidité sont des droits gratuits et universels.
De même, la pension - financée exclusivement par l'impôt - est fonction des années de résidence et de la carrière professionnelle. L'âge de la pension est particulièrement élevé (67 ans pour celles et ceux qui sont nés après 1955, ce sera même plus tard si l'espérance de vie augmente ou si le trésor public traverse une crise quelconque).
Les assurances chômage sont privées: ce sont des cotisations volontaires qui ouvrent (éventuellement) de maigres droits auprès de caisses d'assurance, des associations sans but lucratif.