Les salaires sont constitués de salaires individuels et de salaires sociaux.
Les profits sont constitués d'investissement et de dividendes.
Cette distribution primaire fait l'objet d'une lutte entre deux intérêts opposés, ceux des propriétaires de l'outil de production qui ont intérêt à augmenter la part de la distribution qui leur est attribuée et les producteurs qui ont intérêt à augmenter la part des salaires.
Cette divergence d'intérêts a été résumé par Karl Marx sous le nom de guerre des classes - les classes étant définies par des rapports de production.
Dans un second temps, une fois le conflit entre le profit et les salaires tranché, les salaires et les profits sont soumis à l'impôt qui constitue alors une redistribution.
L'impôt entérine le fruit du rapport de force, de la distribution, il le légitime. Il vient éventuellement réparer les excès du profit, corriger les 'excès' et, partant, rend acceptable le résultat du rapport de force entre le salaire et le profit. Il évacue la question des rapports de production. Il ne met pas en cause la façon dont le travail est organisé, il ne modifie pas les processus de prise de décision concernant le travail et la production économique.
Un impôt qui repose sur les dividendes va pousser l'État à favoriser les actionnaires pour augmenter ses rentrées - ce qui non seulement légitimera les dividendes mais encore poussera le trésor public à les encourager.