Ce profit se compose de deux éléments:
- les investissements permettent d'augmenter la productivité horaire
La productivité augmente en terme de quantité de biens et de services produits par unité de temps, pas en terme de valeur produite par unité de temps puisque le phénomène d'investissement est universel, toutes les usines, toutes les marquent consacrent une partie de leur chiffre d'affaire à cet investissement, ce qui annule les possibilités de gains supplémentaires du fait de la concurrence: les gains de productivité quantitative sont réduits à rien en terme de productivité de valeur par le grégarisme des comportements industriels.
Tout le monde produit plus en moins de temps mais le prix des marchandises devenues surabondantes baisse. La valeur produite n'augmente pas alors que la quantité de marchandises horaire augmente.Les investissements augmentent la valeur de l'outil de production, sa productivité horaire, ce qui est une première force d'accumulation. Elle est exclusivement issue de la valeur ajoutée créée par les producteurs et est exclusivement la propriété des investisseurs, des propriétaires lucratifs (ce qui est non seulement un vol mais aussi un déni de démocratie).
- les dividendes sont reversés aux actionnaires, les intérêts aux banquiers, etc. Cette partie de la valeur ajoutée est accaparée par des propriétaires très riches. Ils ne dépensent ni le capital ni les intérêts. De ce fait, leur propriété augmente constamment dans une forme exponentielle d'accumulation.
L'accumulation était nommée usure par les grandes religions. Elle était considérée comme un péché et sévèrement punie. Les empires les plus puissants ont vu leur machine économique s'effondrer sous le poids de l'accumulation: l'accumulation concentre les richesses dans les mains des riches et condamne les pauvres à une forme de plus en plus misérable d'esclavagisme éminemment contre-productive en termes économiques. La misère de la majorité grippe l'économie elle-même. Par exemple, quand les propriétés agricoles se concentrent dans quelques mains, elles sont laissées en friche alors que les paysans sans terre sont transformés en ouvriers agricoles indigents, en crève-la-faim.